TROISIÈME PARTIE.
RECHERCHES SUR LA COULEUR DES CORPS
556. C'est un fait reconnu, que nous ne voyons les corps qui nous environnent,
que parce que la lumière qui tombe sur eux, se réfléchit de toutes parts et
vient alors frapper nos yeux, s'ils sont tournés vers ces corps [329] ; mais les
rayons que nous recevons de cette manière, ne sont pas les mêmes, ou au moins ne
sont pas dans le même état, relativement aux divers corps qui nous les envoient
; aussi les impressions que nous en recevons, sont-elles différentes entre
elles, selon que les corps qui les réfléchissent, different réellement les uns
des autres : de-là vient que nous distinguons ces mêmes corps non-seulement par
leur propre figure, mais aussi par une espèce d'illumination qui est
particulière à chacun d'eux ; illumination que nous nommons leur couleur.
557. On sait que les couleurs nous aident à distinguer promptement les objets,
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